Thiois
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Historiquement, le terme « thiois » était utilisé par les populations septentrionales de langue d'oïl pour désigner les différents parlers germaniques des populations voisines. « Thiois » s'opposait donc à « roman » ou « wallon » et qualifiait des parlers germaniques aujourd'hui classés comme bas-franciques et moyen-franciques. Pour abréger, on peut dire que le terme « thiois » était, et est encore, utilisé par les populations de langue romane des anciens grands Pays Bas pour qualifier les parlers et les populations germaniques de cette région historique, puisqu'elle était — et est toujours — multilingue.
Aujourd'hui le terme « thiois » est encore utilisé dans la langue courante pour désigner le dialecte moyen-francique appelé francique lorrain, ainsi que les populations parlant ce dialecte : les Thiois. Les locuteurs l'appellent ainsi pour le différencier de l'allemand standard (Hochdeutsch), qu'il ne faut pas le confondre avec le Plattdeutsch, ou Plattdüütsch, qui désigne les dialectes bas-allemands dans leur ensemble. En Belgique, on s'en sert pour désigner le francique rhéno-mosan .
Deux classements linguistiques sont alors en concurrence en Belgique. Le premier considère que le francique rhéno-mosan est une variété limbourgeoise, nommée alors « limbourgeois du sud-ouest » ou « limbourgeois des trois frontières ». Le second soutient qu'il s'agit d'une langue au sens propre, entre le ripuaire et le limbourgeois. Un argument plaidant en faveur de la deuxième hypothèse est la construction des phrases, qui est typiquement romane. Le débat à ce sujet n'est pas exempt de causes politiques, vu la situation délicate des Fourons en tant que commune à facilités du Limbourg belge.
